LE MOT DU PASTEUR
Il faut venir en aide aux faibles et se souvenir de ces mots que le Seigneur Jésus lui-même a prononcés : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ».
Actes 20/35b
Chers Amis,
Alors que l’été s’achève et laisse place à une reprise pleine de questions et d’incertitudes, deux attitudes sont possibles : la crainte, le repli sur soi et un certain égoïsme ou au contraire, tendre les mains et ouvrir son cœur dans un esprit d’ouverture.
A chaque carrefour de nos vies humaines, sur le plan individuel et communautaire, nous avons le choix entre la frilosité et la générosité.
Bien sûr, la fatigue, l’usure du temps, le manque de « sang neuf » dans notre Eglise en découragent plus d’un. Si nous ne sommes qu’une vieille institution venant d’un passé révolu, un « chef d’œuvre en péril », alors à quoi bon se donner tant de mal !
Mais nous témoignons d’un Christ présent, vivant qui nous conduit et donne sens à notre vie. Cette parole que lui prête Luc peut nous accompagner pour cette rentrée et résonner en nous tout au long de cette année 2022/2023.
Nous avons souvent pu vérifier combien elle est vraie : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ». Et je crois que Jésus aurait peut-être pu rajouter : « Et plus tu donneras, plus tu recevras ! »
Le père jésuite Pierre Ceyrac, missionnaire en Inde pendant 70 ans s’est investi en faveur des enfants et des exclus de ce grand pays ; il avait cette belle formule : « Tout ce qui n’est pas donné est perdu ».
Notre Eglise, sa diaconie, sa mission et ses ministères ont besoin de vous, de chacun, de chacune. Il y a mille et une manières de servir dans l’Eglise. Ce peut être donner de son temps, de son argent, mettre à sa disposition ses compétences, son savoir-faire et ses qualités.
Dans notre société où tout se monnaye et se règle en espèce sonnante et trébuchante, le don a une valeur infinie. Jésus nous affirme que donner procure un bonheur ineffable.
Quel parent ne s’est pas extasié devant la joie d’un enfant à qui il avait offert un cadeau ? Quel disciple, quel chrétien ne s’est pas senti comblé au centuple lorsqu’il a pu aider efficacement un frère ou une sœur en difficulté ?
A l’ACAT, Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture, des milliers de lettres et d’appels partent tous les mois par la poste ou par messagerie. Les libérations et les bonnes nouvelles se comptent en petit nombre. Mais là aussi, quelle joie d’avoir prié, agi, dépensé quelques euros en timbres pour obtenir un résultat.
Alors ne craignons pas de donner, de nous investir pour et avec notre Eglise. Sa mission est de partager une Bonne Nouvelle dans un monde qui en compte bien peu.
Les médias nous submergent d’informations désespérantes : crise sanitaire, sociale, économique, environnementale, militaire et diplomatique ; la liste pourrait être longue !
Choisissons le chemin du bonheur ouvert par Jésus : donnons avec générosité et confiance.
Bonne route pour cet automne 2022 !
Frédéric Girard