Et si ?
Ces deux versets nous font une description un peu idyllique de la première Eglise de Jérusalem.
Les compagnons de Jésus, de disciples qu’il étaient, se font apôtres, missionnaires pour propager la Bonne Nouvelle de ce Messie dont on aurait pu croire que la vie et le destin s’étaient achevés tragiquement à Pâques.
Et si ?
Si les premiers apôtres n’avaient pas osé franchir le pas de croire en un Christ mort et ressuscité, vivant pour l’éternité, serions-nous là ?
Et si ?
Si une longue chaine de témoins n’avait pas existé pour nous transmettre cette Bonne nouvelle, serions-nous là ?
Et si ?
Si nos Eglises protestantes unies de Tonneins et de Marmande qui bientôt n’en formeront qu’une ne s’inspiraient pas de cette première Eglise de Jérusalem, serions-nous là ?
Entre mémoire et fidélité au message évangélique, la description que nous fait Luc reste pour nous un exemple et une source d’espérance.
C’est une Eglise frêle, balbutiante et dont l’avenir n’est pas assuré qu’évoque l’évangéliste. Nous ne sommes plus dans cette situation et dans cette configuration mais la place de notre Eglise dans la société est marginale et son existence et sa survie nous questionnent.
Pour autant, en Christ, il n’y a pas de place pour un pessimisme qui risquerait de nous paralyser.
Foi, espérance et amour, les trois vertus cardinales des chrétiens sont les piliers sur lesquels nous pouvons nous appuyer.
Notre EPUDF, se comprend comme l’un des visages de l’Eglise universelle peut-on lire dans sa déclaration de foi de 2017.
Et si ?
Si nous portions sur nos visages la joie et l’enthousiasme qu’il y a à la servir ?
« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous » dit Jésus-Christ dans l’Evangile de Marc.
Soyons attentifs et disponibles en cette fin d’année pour déceler dans et hors de l’Eglise tous les serviteurs qui agissent pour rendre notre monde meilleur …. Et cheminons ensemble jusqu’à la joie de Noël.
Frédéric Girard